Andy Schleck a réussi un incroyable pari en partant seul dans l’Izoard. Bien emmené par le Belge Maxime Monfort, le leader de la Leopard est revenu à 13′ de Voeckler.
On l’a critiqué. On se demandait ce qu’il mijotait. On s’étonnait qu’il n’attaque pas. On s’est moqué de lui aussi, quand il est descendu comme un grabataire à Gap. On craignait pour son sens tactique enfin. Surtout.
Mais là, Andy Schleck a rassuré ses supporters et calmé ses détracteurs. Le leader de la Leopard a bondi à 60km de l’arrivée, en plein col de l’Izoard. Il a avalé les proies éparpillées devant lui. Puis il est revenu sur Maxime Monfort et les deux fauves ont grignoté le chrono, grimpant jusqu’à près de 4′ devant les poursuivants. « Je pense que cette attaque correspond à mon caractère: je n’ai pas peur de perdre, rage Andy Schleck après l’arrivée. Je savais que si je me faisais mal, les autres devraient se faire mal pour revenir ».
Vainqueur de l’étape la plus haute de l’histoire au sommet du Galibier, Andy loupe le jaune pour 16 secondes. « Ouais, mais je prendrai le jaune à Thomas demain. Je dois dire qu’il surprend tout le monde. Il a pas voulu me le laisser. Et maintenant il joue la victoire finale mais il sait que je vais l’attaquer demain. Cette lutte est superbe pour le vélo ».
La victoire de Schleck s’est jouée en équipe. La Leopard est la meilleure du monde et l’a encore prouvé avec un Monfort en super-forme ce jeudi. « J’avais dit aux gars que j’allais attaquer aujourd’hui. Je l’avais en tête et je n’allais quand même pas me contenter d’une 4e place à Paris. Je suis très content, toute l’équipe a très bien travaillé, grand merci à eux. »
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